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Le calendrier annoncé
Dès 2026
Interdiction d’installer une chaudière au mazout (tout combustible liquide) ou au charbon dans tous les bâtiments neufs, résidentiels ou non.
Cette décision est définitive depuis le 5 juin 2025. Elle est rappelée ici afin de donner une vision globale de la sortie du mazout et du charbon en Wallonie.
Dès 2027
Fin des chaudières mazout et charbon pour :
-
les bâtiments assimilés à du neuf (rénovation de 75 % de l’enveloppe),
-
tout bâtiment situé dans une zone où le gaz naturel est accessible.
Interdiction:
-
d’installation,
-
de modernisation,
-
de remplacement de chaudières au mazout ou au charbon.
Nouvelle obligation dès 2027:
Les installateurs devront déclarer à la Région toute installation, modernisation ou remplacement de chaudière mazout ou charbon dans les 3 mois suivant les travaux.
Dès 2031
Interdiction totale d’installer ou de moderniser un générateur au mazout ou au charbon dans tous les bâtiments.
Seul le remplacement du brûleur reste autorisé.
Dès 2035
Fin totale et définitive :
-
plus aucune installation,
-
plus aucune modernisation,
-
plus aucun remplacement de brûleur
ne sera autorisé pour les chaudières au mazout et au charbon.
La rédaction actuelle souffre de nombreuses imprécisions :
-
définitions floues,
-
concepts non expliqués,
-
zones d’interprétation multiples.
Résultat : un risque élevé de confusion pour les citoyens, les autorités locales et les professionnels du secteur HVAC.
Une interdiction trop large et technologiquement problématique
Le texte vise tous les combustibles liquides, ce qui signifie que :
-
les futurs e-fuels sont automatiquement exclus,
-
toute chaudière au mazout est interdite, quel que soit son rôle.
Cela empêche notamment :
-
l’usage d’une chaudière mazout en appoint,
-
le développement de pompes à chaleur hybrides avec appoint mazout, pourtant essentielles pour gérer les pics de froid et garantir la sécurité d’approvisionnement.
La notion de “modernisation” n’est pas définie
Le texte interdit la “modernisation” des chaudières au mazout, sans jamais en donner une définition claire.
Cela soulève de nombreuses questions :
-
Quelles interventions restent autorisées ?
-
Où se situe la frontière entre entretien, réparation et modernisation ?
-
Quelles responsabilités pour l’installateur ?
Cette incertitude juridique est inacceptable pour un secteur réglementé.
Des dérogations trop rigides
Les dérogations prévues sont :
-
très limitées,
-
impossibles à adapter par arrêté du Gouvernement.
Cela empêchera toute solution pragmatique pour des situations pourtant bien réelles :
-
bâtiments classés,
-
grands immeubles,
-
zones sans réseau de gaz ou sans alternative crédible.
Aucune flexibilité après 2034
Après 2034, le texte ne prévoit aucune marge de manœuvre, même lorsque la décarbonation est :
-
techniquement impossible,
-
structurellement irréaliste,
-
économiquement insoutenable.
Une approche dogmatique qui ignore la diversité du bâti wallon.
Une transition imposée sans préparation technique
Le texte impose la décarbonation sans garantie préalable que :
-
le bâtiment soit suffisamment isolé,
-
les émetteurs soient adaptés,
-
les contraintes structurelles soient prises en compte.
Cela risque d’entraîner :
-
des dysfonctionnements techniques,
-
des coûts excessifs,
-
des situations de précarité énergétique.
Aucune vision globale des infrastructures
La transition énergétique ne peut réussir sans :
-
renforcement du réseau électrique,
-
déploiement coordonné des réseaux de chaleur.
Or, le texte ne donne aucune visibilité sur ces éléments essentiels.
Un flou total sur les aides financières
Alors que les investissements demandés aux propriétaires seront potentiellement très élevés :
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aucune information claire sur les aides,
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aucun calendrier,
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aucune garantie de soutien.
Une transition sans accompagnement financier n’est pas socialement acceptable.